Je vous emmène à Montmartre où j'ai flâné ça et là ! selon mon cœur, quel coin artistique superbe !!!
Montmartre est un ancien village rattaché à Paris en 1860, sur une colline dominant la ville à 130 mètres de hauteur. Son territoire compose l’essentiel du 18e arrondissement, au nord de Paris et est l’un des plus visités de la capitale. Son nom viendrait soit de Mont-Mars (dieu de la guerre des romains), soit de Mont-Martyrs.
On vient à Montmartre pour se promener dans ses vieilles rues aux charmes d’antan et encore emplies d’artistes, comme la place du Tertre, ou bien la rue Lepic et son café Les Deux Moulins, célèbre depuis le film Amélie Poulain, les bâtiments années 30 de la rue Saint-Vincent... ; mais aussi pour sa dimension religieuse importante.
Montmartre n’est plus un village populaire tel qu’il le fut, et les “bourgeois-bohèmes” (bobos) ont remplacé les artistes-bohèmes. Les bobos entretiennent cependant l’esprit des lieux, même si l’authenticité n’est plus tout à fait au rendez-vous..
On peut également y voir :
- Le funiculaire de Montmartre, qui permet depuis l’an 1900 de gravir la butte sans fatigue, il est à proximité des métros Abbesses et Anvers.
- Le vignoble le plus connu de Paris : et si vous venez visiter Montmartre en octobre, vous aurez la surprise d’y assister à des vendanges ! Cette culture de la vigne n’est pas nouvelle : le dieu Bacchus eut sur la Butte un temple qui lui était dédié ; et les Abbesses possédaient aussi un pressoir près de l’église Saint-Pierre. En 1576, une politique de réduction du nombre de tavernes est mené dans Paris, et ses habitants prennent alors l’habitude de venir à Montmartre dans ces nouveaux cabarets qui éclosent un peu partout. On y sert les vins locaux venant des vignes de Sacalie, la célèbre Goutte d’Or, le Clos Berthaud, la Sauvageonne, la Vigne de Bel-Air.
Mais, avec l’annexion de Montmartre à Paris en 1860, les vignobles disparaissent peu à peu. Gérard de Nerval veut acheter la dernière vigne en 1854.
En 1910, on peut encore voir deux treilles du vignoble de Montmartre rues Damrémont et Lepic.
En 1929, le peintre Francisque Poulbot et quelques amis écrivains et artistes sauvent de l’expansion immobilière un terrain municipal en y plantant quelques ceps de vigne. En 1933, on poursuit la plantation avec plus de trois mille plants de Thomery et trois plans de Morgon.
L’année suivante commence la traditionnelle fête des vendanges qui se poursuit chaque année. Des vedettes y sont invitées.
Le vin de Montmartre, ses chansons et ses artistes, donnèrent une renommée mondiale aux cabarets de la Butte.
Le cimetière de Montmartre
les tombes, entre autres, de :
André-Marie Ampère (1775-1836), physicien
Henri Beyle dit Stendhal (1783-1842), écrivain
Madame Récamier (1777-1849), salonnière, femme de lettres
Alfred de Vigny (1797-1863), écrivain
Hector Berlioz (1803-1869), compositeur
Théophile Gautier (1811-1872), écrivain
Jacques Offenbach (1819-1880), compositeur
Émile Zola (1840-1902), écrivain (cénotaphe, cendres transférées au Panthéon en 1908)
Edgar Degas (1834-1917), peintre et sculpteur
Georges Feydeau (1862-1921), dramaturge
Louis Jouvet (1887-1951), acteur
Sacha Guitry (1885-1957), acteur, réalisateur de cinéma
Marie Pierre Kœnig (1898-1970), maréchal de France
Henri-Georges Clouzot (1907-1977), réalisateur de cinéma
François Truffaut (1932-1984), réalisateur de cinéma
Yolanda Gigliotti dite Dalida (1933-1987), chanteuse et actrice
Michel Berger (1947-1992), auteur, compositeur et chanteur
UN VILLAGE D’ARTISTES
De nombreux artistes vinrent donc y travailler ou s’y installer aux XIXe et XXe siècle, comme Pissarro, Steinlen, Toulouse-Lautrec, Van Gogh, Modigliani, Picasso et beaucoup d’autres, avant que Montparnasse et Saint-Germain-des-Prés, lieux plus centraux dans Paris, les fassent descendre de la Butte Montmartre. Des courants artistiques comme l’Impressionnisme, les Cubisme, Fauvisme, Futurisme, Surréalisme s’y développèrent.
La Place du Tertre (photo) est aujourd’hui le symbole de cette vie artistique. De nombreux peintres y vendent leurs toiles, à côté des caricaturistes.
Le Bateau-Lavoir, au 13, rue de Ravignan, sur une jolie place, fut dès le début du XXe siècle un lieu de réunion pour de nombreux artistes et écrivains. Suite à un incendie en 1970, il fut rasé et reconstruit pour accueillir des artistes étrangers. Maxime Maufra fut le premier à y emménager, en 1892, suivi de peintres italiens et espagnols dont Paco Durio. Picasso y resta de 1904 à 1909, et il garda son atelier ici jusqu’en
1912. Sa période rose fut développée ici, le Repas Frugal (1904) ou les Demoiselles d’Avignon (1909). Il y voyait Braque régulièrement, Guillaume Apollinaire qui écrivait des articles sur lui et son groupe d’amis. Nombre d’autres, comme Modigliani, mais aussi les poètes Mac Orlan, André Salmon et Max Jacob, y habitèrent.
LES CABARETS DANS L’HISTOIRE
- Le Lapin Agile : 4, rue des Saules, est le seul survivant des cabarets montmartrois. En 1860, ce n’est qu’une guinguette Au Rendez-vous des voleurs qui devint le Cabaret des Assassins puis le Lapin Agile grâce à l’enseigne d’André Gill (1880) (aujourd’hui au musée de Montmartre).
- Le Chat Noir : le plus connu d’entre eux, fut ouvert en 1881 par Rodolphe Salis, d’abord rue Rochechouart, puis au 12, rue Laval, aujourd’hui devenue la rue Victor Massé. Un théâtre d’ombres, grâce aux peintres Henri Rivière et Caran d’Ache, présentait plus de quarante pièces dont L’Epopée et Ailleurs. Des zincs sont conservés au Musée de Montmartre ainsi que le tableau que Sallie avait commandé à Willette : le Parce Domine (1884).
- Le Divan Japonais : Il fut tenu de 1883 à 1892 par le poète Jehan Sarrazin, puis par le fantaisiste Maxime Lisbonne. C’est dans cet établissement que fut applaudie Yvette Guilbert pour la première fois.
Et aussi : Le Mirliton, Le Ciel, L’Enfert, Le Néant, Les Quat’Z’Arts... étaient les hauts lieux des nuits artistiques de Montmartre au début du XXe siècle.
LES CABARETS ACTUELS :
- Le Moulin Rouge : célèbre de part la monde, l’inventeur du French Cancan est au pied de la Butte Montmartre depuis 1889.
82 bd de Clichy - 01 53 09 82 82
Voir la note détaillée sur notre page Paris Folies. www.moulinrouge.fr
- Le Tire-Bouchon : 9 rue Norvins - Tél : 01 42 55 12 35
Près de la place du Tertre.
- Chez Michou : Le célèbre cabaret de transformistes
80 rue des Martyrs 01 46 06 16 04 www.michou.com