Cercueils personnalisés du Ghana
Cercueils personnalisés du Ghana
Les cercueils personnalisés ou figurative du Ghana, en Europe aussi appelé cercueils de fantaisie, cercueils fantastique ou cercueils proverbiale (abebuu adekai), sont faites par certains menuisiers de talent dans la Région du Grand Accra au sud du Ghana. Ces objets colorés qui ne sont pas seulement des cercueils, mais aussi véritables œuvres d'art ont été montrés pour la première fois à un large public occidental à l'exposition Magiciens de la terre au Centre Pompidou, Musée National d'Art Moderne de Paris 1989. Les sept cercueils qui ont été exposés 1989 ont été réalisées par Kane Kwei (1922-1992) et par son ancien assistant Paa Joe (1947). Depuis lors, ces cercueils d’art du Ghana ont été montrés dans de nombreux musées et galeries d'art à travers le monde.
Origine
La raison pour laquelle principalement les Gas qui habitent dans la Région Greater Accra utilisent ces cercueils élaborées pour leurs funérailles est expliquée par leurs croyances religieuses concernant l'au-delà. Ils croient que la mort n'est pas la fin et que la vie continue dans l'autre monde de la même manière qu'il a fait sur terre. Les ancêtres sont également pensés pour être beaucoup plus puissants que les vivants et capables d'influencer leurs proches qui sont encore vivants. C'est pourquoi les familles font tout leur possible pour s'assurer que la personne morte est sympathique à leur égard le plus tôt possible. Le statut social du défunt dépend principalement de l'importance, le succès et l'utilisation d'un cercueil exclusif pendant un enterrement.
Cercueils personnalisés sont seulement vu le jour de l'enterrement quand ils sont enterrés avec le défunt. Ils symbolisent souvent les professions des gens morts. Certaines formes représentent aussi insigne royale ou sacerdotale et peuvent avoir une fonction magique et religieuse. Seules les personnes ayant le statut approprié sont autorisés à être enterrés dans ces types de cercueils. Différents animaux, comme les lions, les coqs ou les crabes peuvent représenter des totems du clan. De même, seuls les chefs des familles concernées sont autorisés à être enterrés dans des cercueils de ce type. Beaucoup de formes évoquent également des proverbes, qui sont interprétées des Ga de différentes manières. C'est pourquoi ces cercueils sont appelés alos cercueils proverbiale (abebuu adekai)
Historique
Cercueils personnalisés appartiennent à une tradition relativement nouvelle. Il semble qu’ils ont été utilisés dans la région du Grand Accra seulement depuis les années 1950 en particulier dans les groupes ruraux avec les croyances traditionnelles. Mais aujourd’hui ils sont devenus une partie intégrante de la culture funéraire local. Il était généralement admis que Kane Kwei a été l'inventeur de ces cercueils figuratifs parce que des journalistes avaient découvertent ces cercueil dans son atelier. Quelques chercheurs dont les ethnologues Roberta Bonetti et spécialment Regula Tschumi ne croient pas à ce myth d'origine et elles attribuent l'origine à d’autres charpentiers.
L'idée de fabriquer et d'utiliser ces cercueils sur mesure avait été inspiré par les palanquins figuratives dans lesquelles les chefs Ga dans le début du xxe siècle étaient transportés. Ataa Oko qui est né 1919 à La près d’Accra serait l'un de ceux-ci, qui aurait commencé autour de 1945 à fabriquer des cercueils personnalisés.
Quelques années plus tard la fabrication et l'utilisation des cercueils sur mesure répartis dans toute la région du Grand Accra. Outre Kane Kwei de Teshie et Ataa Oko de La, qui auraient fondé dans les années 1950 cette nouvelle forme d'ar, il y avait d'autres artists. Mais comme Ataa Oko et d’autres artistes n’étaient pas en contact avec les étrangers, ils restaient inconnus dans les milieux de l'art occidental. Le travail d’Ataa Oko était montré au 2006 pour la première fois dans le musée d'art de Berne. Sans être influencées par les clients de l'Ouest, Ataa Oko peut être considéré comme ayant développé un langage artistique plus personnel.
Sélection d'artistes
· Kudjoe Affutu
· Eric Adjetey Anang
· Paa Joe
· Daniel Mensah
Jan Fabre artiste complet dessinateur , sculpteur, chorégraphe metteur en scène, un gros coup de cœur pour cet artiste !!!
Jan Fabre
né le 14 décembre 1958 à Anvers en Belgique où il vit et travaille, est à la fois un dessinateur, un sculpteur, un chorégraphe et un metteur en scène de théâtre
Plasticien
Après avoir étudié à l’École des Arts décoratifs et à l’Académie royale des Beaux-Arts d’Anvers, Jan Fabre s’intéresse dès 1976 à l’art de la performance. Certainement influencé et fasciné par les travaux par son presque parfait homonyme Jean-Henri Fabre, l'entomologiste français (dont il prétend descendre), il développe une observation et une analyse du monde des insectes et plus particulièrement des scarabées qui sont pour lui une source d’inspiration sans cesse renouvelée. Son choix s’est porté sur l’insecte roi de l’Égypte antique. Obsédé par la notion de métamorphose et les effets du passage du temps sur l’être vivant, il crée avec les carapaces des coléoptères des sculptures anthropomorphes : mystérieuses silhouettes d’anges évidées, chevaliers en armure à tête de lièvre, frocs de moines..., presque toujours des icônes médiévales. La lumière joue sur les nuances irisées des ailes éveillant des tonalités bleu vert venues des profondeurs sylvestres.
Jan Fabre a exposé ses œuvres, ainsi que ses créations théâtrales, à la Biennale de Venise, à la Dokumenta de Cassel, au Metropolis de Berlin, puis à Budapest et São Paulo. Des expositions personnelles ont eu lieu au Stedelijk Museum d’Amsterdam, au Museum of Contemporary Art de Gand, au Musée Pecci de Prato, au Kunstverein de Hanovre, puis à Helsinki, Lisbonne, Varsovie, Bâle, Francfort et Munich. Durant l’été 2003, Jan Fabre a exposé son travail à la Fondation Miró de Barcelone et à la Galerie d’Art moderne et d’Art contemporain de Bergame.
Une des œuvres les plus célèbres de Jan Fabre est le revêtement du plafond de la salle des Glaces du palais royal de Bruxelles, inauguré en octobre 2002 par les souverains, qu'il a recouvert de 1,4 million de carapaces de scarabées. La reine Paola avait créé un comité artistique chargé d'intégrer l'art contemporain belge dans le palais royal, construit au xixe siècle. Elle avait été séduite par le travail de Jan Fabre qu'elle avait rencontré à plusieurs reprises. Il lui proposa le revêtement du plafond par 1,4 million de carapaces de scarabées. Réverbérant la lumière, ces petites coques de 27 mm donnent des tons changeants, passant de toutes les teintes de vert à certaines formes de bleu. La confrontation avec les miroirs et les ors des murs donne un effet magistral montrant à quel point l'art contemporain et la tradition peuvent se compléter. En vrai mécène, la reine Paola monta un après-midi au sommet de l'échafaudage et colla elle-même les carapaces formant la lettre P au centre du plafond.
En 2008, Jan Fabre est l'invité du Musée du Louvre à Paris dans le cadre de l'exposition Jan Fabre, l'Ange de la métamorphose. Elle est inaugurée par la reine Paola et la ministre française de la Culture Christine Albanel. Dans les salles consacrées aux peintures des écoles du Nord, le visiteur est invité à redécouvrir les chefs d’œuvre de Jan van Eyck, Rogier van der Weyden, Jérôme Bosch, Quentin Metsys, Rembrandt, ou Rubens à travers le regard de cet artiste majeur de la scène contemporaine. L'artiste cherche à relier son univers avec de grandes thématiques présentes dans les collections : la mort et la résurrection, les vanités, le sacrifice, l'argent, la folie, le carnaval, la bataille, l'atelier. Une trentaine d'œuvres, dessins, sculptures, installations, vidéos et films de performance viennent ainsi rythmer le parcours imaginé par l’artiste qui a réorganisé la galerie des peintres des écoles du nord. Jan Fabre est également l'invité de l'Auditorium du Louvre pour une performance (Art Kept Me Out of Jail (and Out of Museums)).
Site officiel de Jan Fabre
Nils-Udo l'Art dans la nature
Auteur : Nils-Udo
Date : 1978
Technique : photographie d’une installation.
Lieu : Lunebourg, Allemagne.
Biographie.
Né en 1937 en Bavière. De 7 à 13 ans il habite avec ses parents, son frère et sa sœur dans un château fort, où il passe son temps dehors, dans les bois et les champs et surtout au bord de la rivière où il apprend à nager. Il est ainsi marqué par le milieu aquatique et l’eau deviendra ainsi un champ d’action important pour son œuvre. Après des études de graphisme, il devient peintre. Mais ce médium ne lui permet pas d’être dans le « réel », au plus près de la vie, de la terre, au cœur de la sève, de l’eau, des éléments.
En 1972 il trouve logiquement le seul moyen possible : travailler directement dans et avec la nature. Il réalise des installations* in situ* pleines de poésie et de grâce. Le côté éphémère de ces œuvres est une parabole de la vie, de sa fragilité. Pour les immortaliser, il les photographie. Il estime que travailler avec la vivacité et l’énergie de la nature est une autre façon de faire de la peinture : « je peins avec les nuages, dessine avec les fleurs ».
Contexte (historique, social, artistique….)
- 1967, Richard Long (1945-) réalise sa première œuvre fondée sur la marche, intitulé « A line made by walking ».
- 1970, Robert Smithson (1938-1973) transforme un site industriel désaffecté en œuvre d’art avec « spiral jetty ».
- 1972, première conférence internationale sur l’environnement à Stockholm.
- mars 1978, marée noire en Bretagne avec le naufrage de l'Amoco Cadiz.